À Poullaouen, les travaux miniers seront arrêtés en 1908 et au Huelgoat quelques années après la Première Guerre mondiale.
Mineurs de Poullaouen, avec leurs vêtements de toile cirée et leurs chapeaux de cuir bouilli.
L’hôtel Sainte-Barbe et les bureaux
de la mine de Poullaouen.
Le 25 juin 1907, la concession est pourtant vendue à la toute nouvelle Société des Mines de Poullaouen, fondée à la fin de l'année 1906. Maurice Jeantet, l'ancien directeur de Pont-Péan, en est administrateur. Il demande aussitôt le retrait de l'arrêté de déchéance de 1905. Le ministre des Travaux publics, Louis Barthou, rapportera cet arrêté le 11 février 1908, mais la Société des Mines de Poullaouen ne reprendra pas l'exploitation.
1906 : constitution de la Société des Mines de Poullaouen.
Juin 1907 : la concession
La concession du droit d'extraire le minerai du sol n'est comprise dans aucune des deux ventes de mars et mai. La Société Transmission, Transport et Traction entend se la réserver. Elle est toujours frappée d'un arrêté de déchéance, mais celui-ci fait l'objet d'un pourvoi soumis au Conseil d'État le 4 août 1905.
Les autres bâtiments consistent d'une part en anciennes et nouvelles laveries en construction, avec leur matériel, d'autre part en magasins, bureaux, ateliers, chaufferies, maisons et hangars.
Les terrains acquis par Léon Delambre couvrent une quarantaine d'hectares, sur les communes de Saint-Erblon et Bruz. Ils ont servi ou servent encore aux dépôts de schlamms, de boues, de vases, de déblais, de sables et de graviers. La vente comprend aussi tous ces dépôts, ainsi que l'ancien lit de la Seiche, les terrains, voies d'accès et quais d'embarquement de Carcé, tous les chemins appartenant à la mine, une bande de digue où se trouve un tuyau de prise d'eau dans la Seiche, et enfin toutes les installations concernant la prise des eaux et leur distribution.
La maison du docteur de la mine, au Luzard.
(Photo transmise par F. Delambre)
Mai 1907 : les bâtiments et terrains industriels
Le 23 mai, Léon Delambre, industriel et frère de Georges, achète les bâtiments et terrains ayant servi à l'exploitation. Il achète aussi la maison du docteur de la mine et le jardin y attenant. Léon Delambre va s'établir, avec sa famille, dans cette maison du Luzard, qui fut au siècle précédent l'habitation de l'ingénieur Charles Eloy avant de devenir le logement du médecin de la mine. Elle surplombe le lieu dit "la Grande Roue", emplacement de la roue de onze mètres de diamètre qui actionnait, au puits du Chapelet, la machine de Pierre-Joseph Laurent.
Les agriculteurs de la Métairie de la Clôture.
Une photographie non datée du début du XXe siècle.
Le domaine de la Clôture.
À proximité des bâtiments de la mine, le "château" de la Clôture, avec sa métairie, son orangerie et son parc.
Le 19 mars, Georges Delambre achète l'habitation des directeurs de l'ancienne mine, qu'il occupe depuis 1904, avec ses dépendances. Il est également acquéreur des maisons ouvrières, fermes, terrains de culture et landes ayant appartenu à la mine. La maison de la Clôture est sombre. Georges Delambre fait construire une extension aux hautes baies vitrées dans laquelle est aménagé un grand salon lumineux.
Devant la maison s'étend un parc à l'anglaise créé, dit-on, par les "jardiniers du Thabor". Cette attribution aux frères Bühler s'est transmise oralement, de génération en génération. Aucun document ne permet de la confirmer, mais le style paysager du parc et les espèces dont il est boisé la rendent pourtant vraisemblable.
Le "château" de la Clôture.
La maison patronale de 1865, où se sont succédé les directeurs de la mine, avec à droite l'oriel ajouté en pignon par Georges Delambre.
(Photographie de 1940.)
Mars 1907 : les maisons d'habitation et les terres agricoles
Durant ses premières années à Pont-Péan, Georges Delambre est directeur de la mine inexploitée. Il occupe à ce titre le "logement de fonction" de la Clôture, que la société Transmission, Transport et Traction vient d'acquérir. En février 1907, cette société décide de vendre l'ensemble de ses propriétés, immeubles et matériel de Pont-Péan. La vente se fait en trois temps.