Une communauté bientôt dispersée
Cette communauté va rapidement se disperser. Henri Cayrou sera à Porto (Portugal) en 1903, puis au Huelgoat (Finistère) en 1905 et à Mansilla de la Sierra (Espagne) en 1906. En 1909, il sera dans le Pas-de-Calais, à Hersin-Coupigny, fosse n°9 des mines de Nœux…
Jean-Claude Gollion sera congédié en 1903. Il poursuivra sa carrière à Decazeville, puis aux mines de charbon de Hongay, en Indochine.
Quand la mine fermera en 1904, Julien Harel ira aux mines d'antimoine de la Lucette, en Mayenne, puis à celles de fer de Dielette, dans la Manche, pour revenir à la Lucette où il mourra en 1930.
Une couturière épouse un géomètre de la mine, en 1901
(Photo transmise par Bertrand Harel)
Jeudi 22 août 1901 à Bruz
En robe de mariée, une jeune couturière bruzoise de 21 ans, Désirée Harel, pose pour la photo. Ce jour de l'été 1901, elle prend pour époux Henri Cayrou, né 27 ans plus tôt à Cransac, dans l'Aveyron, et résidant à Pont-Péan, au village de l'Omelette. Le marié travaille à la mine en qualité de géomètre chef de travaux. Curieusement, il ne figure pas sur la photo. En serait-il l'auteur ?
La mariée a trois frères, mineurs à Pont-Péan. L'aîné, Julien Harel (26 ans), se tient derrière elle, coiffé d'un chapeau melon. L'homme au chapeau haut-de-forme est probablement le directeur de la mine, Jean-Claude Gollion (38 ans), témoin du marié. Les trois autres témoins travaillent eux aussi à la mine. Ce sont le comptable Julien Tricault (38 ans), le contrôleur Prudent Divet (57 ans) et l'employé de bureau Julien Courtillon (25 ans).