JP Cudennec - D'après cadastre
Georgette Delambre en compagnie des sœurs Broutin (photographie de 1926).
Georges Delambre à la pêche
(photographie de 1922).
Le manoir de la Salle à Saint-Erblon.
À l'époque de Joseph Cadieu, le domaine de la Salle appartient à un botaniste, le docteur Jean Vincent Degland. Vers 1830, il y introduit deux cèdres du Liban. Il en offre aussi quelques plants à des amis. L'un d'eux va orner le jardin rennais du Thabor jusqu'en 1967. Un autre est planté à Bruz, à la Pommeraye, propriété du cousin de Mme Cadieu, Guillaume Legraverend.
L'une des trois "maisons importantes" de Saint-Erblon en 1853
Au XVIIIe siècle, l'ingénieur-géographe Jean Ogée avait rédigé un Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Alphonse Marteville et Pierre Varin l'actualisent au siècle suivant. Le premier volume du dictionnaire revu et corrigé paraît en 1843. Dans le second volume, publié en 1853, Alphonse Marteville mentionne trois "maisons importantes" à Saint-Erblon : Château-Letard, la Salle, et la Clôture.
Vingt ans plus tard, il n'en restera qu'une, celle de la Salle, les deux autres ayant été détruites.
Les occupants de la Clôture
Tour à tour maison de campagne puis résidence principale, le Logis est toujours occupé. En l'absence des propriétaires, une "servante à la campagne" y demeure. C'est Julie Beucher en 1841, Anne Morel en 1851... Durant leurs séjours à Pont-Péan, M. et Mme Cadieu sont accompagnés de deux ou trois domestiques, comme Julie Marosse, qui restera à leur service jusqu'en 1858.
De l'autre côté de l'Avenue, le fermier qui occupe la Métairie est d'abord Pierre Coqueux. C'est ensuite son fils René qui reprend l'exploitation.
La charmille.
Une allée où les branches des charmes sont guidées par de grands arceaux métalliques. Quand l'électricité arrivera à la mine, la charmille sera éclairée. Fils et ampoules subsisteront longtemps sous les arceaux rouillés.
Le vivier.
Un étang aménagé pour l'élevage et la pêche.
Joseph Cadieu entreprend de grands travaux à la Clôture. Le Pavillon retrouve sa fonction de maison de retenue et se nomme désormais le Logis. Une extension est construite à l'ouest du bâtiment d'origine. L'ancien chemin d'accès à la Clôture est supprimé et remplacé par une allée rectiligne, l'Avenue. Devant le Logis, un jardin est organisé de manière géométrique et, en 1824, la bergerie est démolie. Une remise est bâtie près de l'emplacement du puits de la Molette. La butte du puits de l'Orme est aplanie et aménagée en terrasse. Plantée d'arbres fruitiers, la pâture de la Clôture devient un verger. Un vivier est creusé en son centre. Une charmille encadre le verger et, à l'Est, un bois de sapins ferme l'ensemble.
Les grands travaux de Joseph Cadieu
Un domaine de quarante-cinq hectares
Jusqu'au décès de son épouse, en 1854, Joseph Cadieu agrandit d'année en année sa propriété de Pont-Péan. En trente ans, il achète ainsi une quinzaine de terrains qu'il réunit à la terre de la Clôture. Quand il meurt, en 1858, le domaine de la Clôture, avec sa maison de retenue, sa métairie et la ferme de la Rivaudière couvre près de quarante-cinq hectares, répartis sur les communes de Saint-Erblon et Bruz.
Les nouveaux propriétaires
Originaire de Domagné, Joseph Jean François Cadieu commence sa carrière comme avocat. En 1811, il est substitut du procureur général à Rennes puis, en 1814, procureur impérial criminel à Saint-Brieuc. En 1816, il est nommé conseiller à la cour royale de Rennes et se marie avec Marie Louise Scholastique Legraverend. Il a trente-six ans, elle en a trente. Elle est la sœur de Jean Marie Emmanuel, chef de division des affaires criminelles au ministère de la justice, qui vient de terminer la rédaction du premier volume d'un Traité de législation criminelle en France. Président de la cour royale de Rennes en 1834, Joseph Cadieu sollicite sa mise à la retraite en décembre 1850.
La vente de la Clôture en 1819
Après la mort de Mme Richebracque, survenue le 29 mai 1800 à Paris, quatre de ses enfants, Zoé, Hippolyte, Adèle et Gillette, héritent de la Métairie de la Clôture qu'ils continuent à affermer jusqu'à la vente du 8 juin 1819. Le domaine est alors composé "de bâtiments à divers usages, maison dite Le Pavillon, autrefois de retenue, cour, jardins, terres labourables, prairies et pâtures". La Métairie, qui est exploitée par Jean Marie Guesdon, est acquise pour la somme de dix-sept mille cinq cent francs par un couple rennais, M. et Mme Cadieu. Louis François Richebracque décède quelques mois plus tard, le 14 décembre 1819.