L'Ouest-Éclair — 12 juillet 1907
Les premiers round-buddles sont apparus au XIXe siècle dans le Cardiganshire, un comté du pays de Galles, et en Cornouailles. Ils se composaient d'une table conique en bois, sur laquelle les matières à traiter étaient distribuées par un canal débouchant dans un entonnoir. De longues brosses, tournant à la surface du dépôt métallique, entraînaient le rejet des particules les plus légères vers le bord du lavoir, d'où elles étaient expulsées. La séparation des boues était d'autant plus rapide et complète que la table était plus lisse et régulière.
Dans l'adaptation allemande du Harz, c'est la surface de la table qui était rotative, tandis que les organes de distribution, de lavage et d'expulsion des produits étaient fixes.
XXe siècle : des tables de Linkenbach
En 1912, dans les statuts de la Société des Minerais & Produits Chimiques de Pontpéan, Léon Delambre déclare disposer de soixante-deux tables de Linkenbach.
La table de Linkenbach est une forme évoluée du round-buddle. La séparation des boues s'y opère selon les mêmes principes. Les organes de distribution, de lavage et d'explusion tournent au-dessus d'une table fixe. La surface de la table, circulaire et convexe, consiste en une couche de ciment lissée et polie avant sa prise, reposant sur un massif de maçonnerie.
Été 1907 : une nouvelle laverie
Après l'achat de mai 1907, Léon Delambre met en place une usine pour l'enrichissement des minerais, pouvant traiter cent tonnes de minerai par vingt-quatre heures. La laverie entre aussitôt en fonctionnement régulier. Elle est équipée de tables oscillantes et de tables de Linkenbach, alimentées en eau de la Seiche grâce à l'électricité.
XIXe siècle : des round-buddles
Un long bâtiment [à gauche sur la photo] abritait la laverie Lührig mise en place par Léon Maudet en 1892. L'ancienne laverie, proche du puits de la République, utilisait auparavant des round-buddles pour traiter les matières fines.
Les round-buddles, dont le nom viendrait du bas allemand buddeln, remuer, étaient des lavoirs circulaires permettant d'enrichir le minerai par gravimétrie. Mises en suspension dans l'eau, les matières fines obtenues après concassage et broyage du minerai y étaient lavées de leurs impuretés.