Mais la gloire t'appelle à de plus grands miracles
La puissance d'un art s'accroît par les obstacles.
C'est par eux qu'un Dieu sage, irritant nos efforts,
Nous enchaîne au travail, et nous vend ses trésors.
C'est ainsi que ses mains avares et fécondes
Ont caché sous la terre, en des mines profondes,
Cet or qui fait mouvoir et vivre les états,
Et le bronze et l'airain tonnant dans les combats,
L'acier qui fait tomber les sapins et les chênes,
Le fer qui de Cérès fertilise les plaines,
Et le métal enfin qui, docile à nos lois,
S'arrondit en canaux, ou s'étend sur nos toits.
L'Armorique long-temps, de ce métal utile,
Dans de vastes marais cacha l'amas stérile.
Tu parais : l'onde fuit, la terre ouvre son sein,
Et ne rend ses tributs qu'à ta puissante main.