Le canal de décharge.
Les eaux des puits du Chapelet et de la Nouvelle Mine sont conduites jusqu'à la Seiche.
L'évacuation des eaux de la mine
Pour évacuer les eaux motrices et les eaux d'infiltration rejetées des galeries, Pierre-Joseph Laurent fait ouvrir un canal de décharge. Long de 600 mètres, il rejoint la Seiche près du château de Carcé.
Le canal d'adduction.
Le canal d'adduction des eaux motrices suit un tracé qu'empruntent aujourd'hui la rue du Canal, où il en reste un tronçon, la rue des Chênes, la rue Lamennais et l'allée Verlaine, pour finir par s'incurver vers le hameau de Luzard.
L'adduction des eaux motrices
Après avoir détourné la Seiche, Pierre-Joseph Laurent entreprend la réalisation des ouvrages qui vont permettre l'usage de la force hydraulique pour faire fonctionner ces machines.
Les eaux motrices sont d'abord puisées dans la Seiche et canalisées du Moulin du Bois jusqu'à la mine. Mais si les crues de la rivière sont fréquentes en hiver, l'été le débit devient trop faible pour mouvoir efficacement les machines. Pour parer à cette pénurie estivale, Pierre-Joseph Laurent réalise le projet de Pierre-Joseph de Rivaz. Il crée une retenue d'eau de 130 hectares sur la lande de Teslé, au sud de la mine. Un canal de plus de deux kilomètres et demi, parfois en déblai, parfois en remblai, traverse la lande et amène l'eau jusqu'aux installations. Il se termine par un aqueduc d'environ 200 mètres de long et 10 mètres de haut. À son extrémité, l'eau tombe sur la grande roue en bois de 11 mètres de diamètre qui actionne la machine du puits du Chapelet.
La machine de la Nouvelle Mine.
Une seconde machine d'épuisement des eaux souterraines est établie au puits de la Nouvelle Mine.
La machine du Chapelet.
La plus puissante des machines de la mine, celle du puits du Chapelet, sert à "tirer les eaux et le minerai".
Les machines de Pierre-Joseph Laurent dans l'Encyclopédie
Les sept premiers volumes de texte de l'Encyclopédie paraissent régulièrement, au rythme d'un par an. Mais la publication est ensuite suspendue à cause de problèmes de censure. Le huitième volume, prévu en 1758, ne paraît qu'en décembre 1765, quand sont simultanément publiés les dix derniers volumes de texte. Les machines de Pont-Péan sont décrites dans deux articles. Mais en quelques années, les techniques ont évolué. Dans le huitième volume, ce sont les machines hydrauliques de Claude-Thomas Dupuy qui reçoivent les éloges d'Antoine-Joseph Dézallier d'Argenville. Dans le treizième volume, ce sont celles de Pierre-Joseph Laurent qui sont citées en exemple par Louis-Jacques Goussier.
L'article "Pompe"
Dans son article "Pompe", Goussier accorde un intérêt particulier aux machines établies à Pont-Péan par Pierre-Joseph Laurent : "Ce sont les machines qui servent à épuiser les mines de ce lieu & à en tirer le minéral ; il y a pour remplir cet objet une infinité de machines différentes, mais celles exécutées à Pontpéan passent sans contredit pour être les plus parfaites..."
Les gravures
Louis-Jacques Goussier, qui "joint la pratique du dessin à beaucoup de connaissances de la mécanique", est également l'auteur de cinq planches représentant les machines de Laurent. Les gravures sont publiées dans le recueil de planches de 1768.
Les machines "les plus parfaites"