Obligation à 4,5 % de décembre 1895.
En juin 1904, 5.071 obligations émises en 1895 restent encore à rembourser. Leurs détenteurs sont, pour la plupart, des petits rentiers ou de modestes employés.
Le 14 juin, ils sont nombreux à venir assister à la vente, mais ils repartent presque tous, consternés, à l'issue de l'adjudication du premier lot.
"Il fallait voir la figure contristée des obligataires présents devant ce piètre résultat. Ce fut un coup de foudre pour ces malheureux dont la plupart se retirèrent aussitôt sans vouloir attendre la fin de la vente…"
L'Ouest-Éclair — 15 juin 1904
Mine de Pontpéan.
Anciens moulins de Carcé.
Concession de la mine de Poullaouen.
Chantier de Bel-Air, sur la Seiche.
Chantier de Pierrefitte, sur la Seiche.
Prairie du pont de la Barre, sur la Seiche.
Chantier à l'embouchure de la Seiche.
Pré de la Chesnaie.
Bois taillis de la Gibottière.
Pièce Berhault.
Prés du Bas-Launay.
Montant de l'adjudication
Une catastrophe pour les obligataires de 1895
Le produit total de la vente : 193.551 francs
Une société parisienne achète la mine
L'adjudication a lieu le 14 juin. Une foule se presse en l'étude de Maître Guillemot. De nombreux porteurs d'obligations de 1895, émises au moment de l'apogée de l'exploitation, sont là, inquiets. Malgré la publicité, la vente n'a pas suscité l'intérêt des acquéreurs potentiels. Trois ou quatre personnes venues avec l'intention d'acheter la mine en sont bientôt dissuadées par la lecture des clauses inscrites au cahier des charges : pendant le délai légal fixé pour déposer une surenchère, les acquéreurs seraient déclarés responsables des dégâts, accidents ou autres imprévus qui pourraient se produire. Une telle responsabilité leur paraît trop lourde à assumer.
Robert Forget, qui agit au nom de la société parisienne Transmission, Transport et Traction, est le seul enchérisseur. La mine lui est adjugée pour 131.000 francs. La vente comprend aussi le matériel : la machine d'épuisement de 800 chevaux et celle d'extraction de 1.500 chevaux, la laverie, qui peut traiter 400 tonnes de minerai par 10 heures, six bateaux nantais de 100 tonnes chacun...
Georges Delambre à la Clôture
La société Transmission, Transport et Traction prend possession de la mine le 1er août 1904. Son représentant à Pont-Péan est un ingénieur civil de quarante-trois ans, Georges Delambre. Il séjourne d'abord à Rennes, à l'Hôtel de France, puis s'installe, en octobre, dans la maison patronale de la Clôture avec son épouse Rose Poulain et leurs trois filles, Marguerite, Georgette et Marie-Thérèse. Il y restera jusqu'à sa mort, en 1926.
L'adjudication du 14 juin 1904