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Dimanche 5 octobre 1919 à Saint-Erblon
 
De nombreux drapeaux tricolores pavoisent les maisons et bâtiments communaux du bourg de Saint-Erblon. Le maire Pierre Dautry et ses conseillers, les instituteurs et leurs élèves, ainsi qu'une foule d'habitants se rassemblent dans la cour de l'école. Ils veulent exprimer leur reconnaissance aux soldats de la commune. Presque tous ont déjà été démobilisés et sont présents à la "fête des Poilus". Mais cinquante-huit ne reviendront jamais. Pierre Hillion, le directeur de l'école publique, leur rend hommage dans un discours très patriotique, où il cite les noms de ces soldats dont les tombes, quand ils en ont une, sont "disséminées de la mer du Nord aux Vosges et jusqu'aux lointains pays d'Orient" :
 
APPEL
ALLARD
ANDRÉ
ANDRÉ
ARNAUD
 
ARNAUD
BARBOTIN
BRIANTAIS
BRIZARD
BERTIN
 
BEYON
CORNILLET
COUPEL
DERNIAUX
FONTAINE
 
FROGERAIS
FROGERAIS
DROUADAINE
DROUADAINE
GALLERAND
GESLIN
GLÉDEL
GICQUÈRE
GODET
GORON
 
GROUGET
GUIHARD
GUILLOUX
HONORÉ
HONORÉ
 
JAHIER
JAN
JOUAUD
JOUNOT
JUDÉAUX
 
LEBÂCLE
LEFAIX
LETORT
LOUAIL
PELTAN
1
2
3
4
5
 
6
7
8
9
10
 
11
12
13
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15
 
16
17
18
19
20
PONDEMER
RAFFINAT
RENAULT
ROGERIE
LEVEIL
 
ROUAUD
ROUAULT
SAULNIER
SAULNIER
TEXIER
 
TEXIER
TUPIN
TUPIN
TURPIN
VAILLANT
 
AUGUIN
AUGUIN
ROUAULT
21
22
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40
Émile
Émile
Alphonse
Adrien
Ange
 
Joseph
Frédéric
Pierre
Henri
Léon (frère du précédent)
 
Jules
Ernest
Célestin
Godefroy
Pierre-Ange
 
Pierre (confusion avec Jean)
Aristide
Léon
Ernest
Hippolyte
41
42
43
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45
 
46
47
48
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50
 
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55
 
56
57
58
Émile
Henri
Pierre-Marie
Pierre
Pierre
 
Adrien
Joseph
Clément
Henri (frère du précédent)
Arsène
 
Théophile (frère du précédent)
Marie-Ange
Pierre (frère du précédent)
Francis
Jules
 
Alexandre
Émile (frère du précédent)
Pierre-Marie
Léon
Aristide
Arsène
Clément (frère du précédent)
Charles
 
Antoine (frère du précédent)
Léon
Jean
Alfred
Alphonse
 
Pierre
Alexandre
Alphonse
Émile
Victor
 
Hippolyte
Hippolyte (cousin du précédent)
Joseph
Jules
Joseph
La fin des hostilités
 
Lundi 11 novembre 1918
 
5 h du matin en forêt de Compiègne. L'Armistice est signé dans l'ancienne voiture-restaurant de la Compagnie des Wagons-lits, mettant fin aux hostilités. Il est proclamé six heures plus tard.
 
Mais la démobilisation n'est pas immédiate. Le retour des combattants, ceux qu'on nomme désormais les "Poilus", va s'étaler sur toute l'année 1919 et jusqu'en juin 1920. La priorité est accordée aux plus âgés, les territoriaux des classes 1887-1891, et aux pères de familles nombreuses. Pour tous, la réinsertion sera difficile.
Après avoir prononcé son discours, Pierre Hillion demande aux écoliers de crier avec lui : "Vivent nos braves Poilus et hommage, regret et souvenir éternels à nos glorieux morts". On fait aussi réciter des poésies patriotiques aux garçons de l'école : "Salut aux Poilus" de Jean Richepin et "Morts pour la Patrie" de Victor Hugo. L'assistance entonne l'hymne national. Un vin d'honneur est enfin servi aux Poilus et des gâteaux sont offerts aux enfants.
La fête des Poilus

La sortie de guerre